Bien que la TCC soit adaptée à chaque patient en fonction de son trouble et de sa personnalité, il n'en demeure pas moins que la thérapie cognitive et comportementale se compose, pour tous les patients, de principes communs. Je vous propose de découvrir les dix principes fondamentaux de la TCC sur lesquels elle se fonde. Voici le premier d'entre eux.
L'alliance thérapeutique.
Il s'agit pour le thérapeute d'être à l'écoute du patient, de faire preuve d'empathie, d'être pour lui une personne de confiance qui comprend sa problématique et sait le guider sur le chemin de la guérison. Au fur et à mesure des séances, l'alliance se construit, les liens positifs entre le thérapeute et le patient se tissent. Cette relation particulière, privilégiée pemet au patient de s'engager dans un travail souvent difficile, de faire régresser ses symptômes, de recouvrer la liberté d'agir et d'aimer.
L'alliance thérapeutique en TCC correspond au transfert en psychanalyse. Tout comme le transfert -qui peut être négatif- l'alliance thérapeutique peut se détériorer, et si le thérapeute n'y prend pas garde, être la source de conflits entre le patient et le thérapeute et provoquer un arrêt prématuré de la cure. Il est donc essentiel pour le thérapeute de surveiller tout au long de la thérapie, l'évolution de l'alliance et la renforcer si nécessaire. La demande de feedback au patient à la fin de chaque séance est un bon moyen de tester l'état de la relation thérapeutique. Un autre, est de voir si les TP (homework) que le patient s'est engagé à faire ont été réalisées d'une manière satisfaisante.
J'ai évoqué dans un autre article la réaction thérapeutique négative constaté par Freud dans certaines cures. On pourrait y voir une démarche inconsciente du patient pour saper tous les efforts du thérapeute, pour contrarier tous les progrès possibles. La raison essentielle serait la culpabilité du patient de guérir qui pourrait s'exprimer par les pensées automatiques suivantes : "Je n'ai pas le droit de guérir", "Je ne mérite pas d'aller mieux", "J'ai fait trop de mal autour de moi pour que je me permette d'aller mieux", "Je mérite d'être puni".
Face à une réaction de ce type, le thérapeute devra se monter tolérant, il évitera tout reproche, toute sanction négative, toute exclusion, il essayera de valoriser le patient pour ses réalisations, ses efforts, il écoutera avec bienveillance se dire sa douleur, il se montrera patient, et bien entendu continuera à faire en sorte que le patient verbalise plutôt qu'il n'agisse contrairement à l'avancement de la thérapie.
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